La fin d'un songe
Dernière mise à jour : il y a 6 heures
Il me faut accepter qu’il n’y aura de « nous »,
Que ce rêve a fui, dissous dans l’ombre et la nuit.
La découverte cruelle a brisé en moi
Le doux espoir secret d’un amour à l’abri.
Imaginer, en vain, cet amour sans retour,
Me révèle la faille, un vide en quête d’un jour.
Maintenant qu’un enfant entre dans l’équation,
Notre union s’efface, et meurt sans passion.
Rien que le fait de croire, en cet infime espoir,
Que la mère soit là, toujours, quelque part,
Laisse en moi ce doute, comme un cruel poison,
Effaçant toute chance d’un avenir commun.
Pourquoi ce regard ? Pourquoi cet éclat d’âme ?
Était-ce vers moi que tu jetais cette flamme ?
Le doute me consume et mon cœur ensanglanté
Ne sait plus où trouver un instant de clarté.
Je pleure en silence, et chaque larme me parle
De ces signes perdus dans un triste voile.
Te croiser sans espoir, la peine en souvenirs,
Sera la dure épreuve où mon cœur doit tenir.
J’ai rêvé bien trop fort de tes bras illusoires,
Pour me rendre à l’évidence d’un leurre sans gloire.
Il n’y aura jamais de « nous »… le rêve s’achève,
Et dans l’ombre s’efface ce que mon cœur élève.
Certains amours naissent dans l’ombre, dans les recoins de l’âme, et se brisent avant même d’avoir vu le jour.
Avec ce poème je vous invite à ressentir la douleur d’une illusion d’amour, cet attachement à un « nous » qui n’a jamais vraiment existé.
Dans la poésie, chaque mot compte, chaque vers résonne. Ce texte sillonne les chemins de la tristesse et du désenchantement face à un amour imaginé, qui n’a jamais existé, mais dont le rêve a persisté dans mon esprit. Un rêve qui s’efface progressivement, laissant place au doute et à l’acceptation douloureuse de la réalité.
À travers ces vers, je dévoile le cheminement douloureux de l’acceptation et du renoncement, là où l’espoir se heurte à la réalité et où le rêve d’une union s’efface dans le silence.
Ce poème s’inscrit comme une suite à ma nouvelle Confession d’un Amour Secret, où je vous dévoilais les prémices d’un amour discret et intérieur, un attachement profond et silencieux nourrit en secret. La fin d’un songe poursuit cette réflexion, où les illusions d’un amour espéré se confrontent à une vérité qui ne laisse aucune place pour un « nous ».
Chaque vers sème un peu plus le doute, exprimant cette dualité entre un rêve que je veux croire réel et la distance froide de la réalité qui s’impose peu à peu.
« La découverte cruelle a brisé en moi
Le doux espoir secret d’un amour à l’abri. »
Ces mots soulignent la fragilité d’un amour qui, bien qu’intense, reste prisonnier de l’imaginaire.
Un des thèmes centraux de ce poème réside dans la présence fantomatique d’une autre personne : la mère de l’enfant, qui vient éclipser toute possibilité d’une relation. Le doute surgit ainsi au moment où j'apprends l’existence d’un bébé, un être innocent qui se révèle être un obstacle insurmontable.
« Rien que le fait de croire, en cet infime espoir,
Que la mère soit là, toujours, quelque part, »…
Ces vers traduisent toute la complexité de l’amour : je me confronte à une réalité extérieure et incontournable, qui rend l’union rêvée impossible.
L’enfant symbolise autant l’innocence que la séparation, il est le fruit d’une histoire qui n’est pas la mienne, et rappelle la profondeur des sentiments que je devrais renoncer à partager.
Les derniers vers du poème sont une lente descente vers l’acceptation, un chemin où je me résigne avec mélancolie, consciente que ce rêve d’amour n’était qu’un songe.
« Il n’y aura jamais de « nous » … le rêve s’achève,
Et dans l’ombre s’efface ce que mon cœur élève. »
L’émotion monte au fil des mots, alors que j'abandonne mes illusions pour accepter la fin de cette histoire avant même qu’elle ait réellement commencé.
La conclusion laisse une impression émouvante : celle d’un amour éteint, mais qui, bien que douloureux, permet une forme de libération. À travers ce renoncement, j'essaie de retrouver un équilibre, comme si je reprenais possession de mon cœur, déjà meurtri.
La fin d’un songe ne parle pas seulement de mon amour perdu ; il résonne avec tous ceux qui ont un jour aimé l’image d’une personne, une histoire construite dans leur cœur mais qui ne pouvait jamais prendre vie. Ce poème invite à se questionner sur les rêves que l’on nourrit, sur les liens invisibles que l’on crée parfois sans réciprocité, et sur les épreuves de l’acceptation.
Avec ce poème, j’ai cherché à capturer ce moment de bascule entre le rêve et la réalité, cette frontière où l’amour s’efface et laisse place à un silence apaisant, bien que teinté de mélancolie. Peut-être que, finalement, l’amour qui naît dans l’imaginaire a aussi sa propre beauté, même s’il se révèle éphémère et impossible.
La fin d’un songe devient alors l’ultime confession d’un amour qui n’a existé que dans le secret de mon cœur épris, refermant avec élégance et gravité l’histoire initiée dans Confession d’un Amour Secret.
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